Dans le secteur de la vente de produits culturels, le livre fait de la résistance. Selon les derniers chiffres du bilan annuel Gfk, le marché du livre perd 1,7 % en valeur en 2012. Un moindre mal comparé à la musique...
A l'ère des tablettes et des liseuses numériques, le livre papier cède des parts de marché. Certes... mais globalement, même si le marché est en demie-teinte, il s'est tout de même écoulé l'an dernier quelque 367 millions d'exemplaires de livres en tout genre en France. Une situation finalement moins critique que pouvait laisser l'imaginer la chute brutale de l'empire Virgin.
Dans le détail, en 2012, selon les chiffres du dernier bilan annuel Gfk, le marché du livre en France a enregistré un recul de 1,7 % en valeur et - 3,2 % en volume. Au total, le chiffre d'affaires du secteur s'élève à 4,13 milliards d'euros. Sur l'année, le livre a surtout flanché au premier trimestre (- 6,5 % par rapport à la même période de 2011). Ce recul s'explique en grande partie par la hausse de la TVA de 5,5 % à 7 % annoncée au 1er janvier et qui n'a finalement été effective qu'au 1er avril. Fort heureusement, le second semestre a vu les ventes se redresser de façon très significative. A l'approche de Noël, les ventes se sont même emballées, comme à l'habitude à cette période de l'année, le livre restant toujours en bonne place dans la liste des cadeaux. Globalement, la période de Noël 2012 a ainsi représentée 9,5 % du chiffre d'affaires annuel contre 8 % en moyenne les années précédentes.
La BD et le livre jeunesse tirent le marché
Si la littérature générale attire toujours nombre de Français (27,5 % de la part du chiffre d'affaire 2012, en baisse de - 1,8 % par rapport à 2012), les livres pour jeunesse (16,6 % du CA 2012) se sont arrachés l'an dernier avec une progression de + 2,2 %. Les bandes dessinées ont elles aussi réussies à se démarquer en affichant une progression de 0,8 % par rapport à 2011. A l'inverse, les livres scolaires ont plongés de - 13,5 %, les cartes et atlas (- 7,7 %) et les dictionnaires et encyclopédies, méthodes de langues suivent à - 7,3 %.
La grande distribution alimentaire perd du terrain
En terme de circuits de distribution, globalement, les rayons livres ont été en berne en 2012 face à la montée des ventes sur internet. Ceci étant, tous les types de distribution sont loin d'être sur le même pied d'égalité. En effet, les chiffres 2012 de Gfk attestent une nouvelle fois d'un déclin programmé des livres dans la grande distribution alimentaire. Ce rayon a perdu 3,5 % de parts de marché sur l'année, ramenant le poids de la GSA sur ce segment à 16 % des ventes. Les grandes surfaces spécialisées dans la vente de biens culturels s'en sortent mieux en raflant 28,5 % de parts de marché (- 1 %), tout juste derrière les librairies de niveau 1 (réalisant plus de 750 K€ de CA et/ou disposant de plus de 15.000 références en rayon) qui enregistrent 29,5% de parts de marché (-1,5 %). Les autres librairies et les ventes réalisées par internet représentent quant à elles 26 % de parts de marché (en recul de 1 %).
Dominique André-Chaigneau, Franchise loisirs©