Selon une étude publiée fin juillet par l'institut d'études GfK, au premier semestre 2014, le chiffre d’affaires en France des ventes de DVD et de Blu-ray plongent de plus de 16% par rapport au premier semestre 2013 à 368,76 M€.
La dépense des ménages en vidéo ne cesse de diminuer sous la poussée de la VOD, mais aussi la baisse des prix des DVD. La diminution atteint - 16,1% au premier semestre 2014 par rapport à la même période un an plus tôt. Selon GfK, cette évolution négative tient principalement à la baisse de 18,7% du chiffre d’affaires des ventes de DVD à 277,07 M€. Le chiffre d’affaires du Blu-ray recule également au premier semestre 2014, mais dans une moindre mesure : -6,9% à 91,70 M€. « Le Blu-ray représente 24,9% du chiffre d’affaires de la vidéo au premier semestre 2014, contre 22,4% au premier semestre 2013. »
En volume, les ventes diminuent de – 15,4% par rapport au premier semestre 2013. « 40,00 millions de supports ont été vendus entre janvier et juin 2014 dont 33,78 millions de DVD (- 17,1% par rapport à janvier-juin 2013) et 6,22 millions de Blu-ray (- 4,8%). Sur les douze derniers mois, le nombre de supports vidéo vendus diminue de 16,3% à 95,78 millions d’unités. »
Baisse de prix des DVD de « nouveauté » et des Blu-ray
Au premier semestre 2014, selon les constatations de GfK, le prix moyen de vente d’un DVD de « nouveauté » vendu à l’unité recule (- 4,4%) à 16,38 €. A l'inverse, le prix d’un DVD de catalogue progresse de 2,7% à 8,54 €. « Les ventes de DVD entre 17 € et 20 € représentent la principale tranche de prix du marché avec 22,9 % du chiffre d’affaires total, contre 21,2 % au premier semestre 2013 ». En volume, les DVD vendus entre 3 € et 8 € constituent la principale tranche de prix avec 32,9% des volumes au premier semestre 2014, contre 35,3% sur la même période en 2013.
Du côté des Blu-ray de « nouveauté » le prix recule de 0,6% par rapport au premier semestre 2013 à 22,67 € tandis que celui des Blu-ray de catalogue gagne + 2,1% à 13,20 €. « Les Blu-ray vendus entre 10 € et 13 € constituent la principale tranche en volume avec 25,6% des ventes. En valeur, 29,9% du chiffre d’affaires est réalisé avec des Blu-ray vendus entre 20 € et 25 €. »
Les œuvres cinématographiques diminuent
« Le marché de la vidéo physique est dominé par les œuvres cinématographiques, qui réalisent 222,86 M€ au premier semestre 2014, soit 60,4% du total. » Les recettes des films en vidéo sont en diminution de 17,4% par rapport à la même période de 2013. En volume, les ventes d’œuvres cinématographiques diminuent de 19,3% à 18,47 millions de supports (DVD et Blu-ray) au premier semestre 2014. Les recettes du hors film reculent de 10,5% à 130,75 M€, soit 35,5% du marché.
Le hors film diminue de 6,9% en volume à 19,14 millions de supports vendus au premier semestre 2014. Parmi les DVD et Blu-ray, ceux de films français font moins recette. Ainsi, au premier semestre 2014, le cinéma français génère 42,00 M€ de recettes, en diminution de 27,7% par rapport au premier semestre 2013. « La part de marché des films français en vidéo diminue à 18,8% en valeur, contre 21,5% au premier semestre 2013 ».
Les films américains font mieux mais restent toutefois en diminution en terme de chiffre d’affaires (- 7,7% à 147,27 M€ au premier semestre 2014). « En valeur, la part de marché des films américains progresse pour atteindre 66,1% au premier semestre 2014, contre 59,2% au premier semestre 2013. » Les films américains réalisent 72,9% du chiffre d’affaires des ventes de films en Blu-ray.
Les ventes hors film baissent aussi
Si les ventes de films s'essoufflent, le hors film est également à la peine. « Au premier semestre 2014, à l’exception du documentaire (+28,0%), tous les segments de marché du hors film connaissent un recul de leur chiffre d’affaires, plus ou moins marqué. » Dans le détail, les recettes des programmes de fiction et d’animation à destination des enfants diminuent de 11,8%, celles de l’humour de 29,6%, celles du théâtre de 48,2%.
Les recettes de la musique sont relativement stables sur la période : - 0,1% en 2014 par rapport à 2013. Globalement, les recettes de la fiction télévisuelle représentent plus de la moitié de l’ensemble du chiffre d’affaires du hors film en vidéo physique (57,4% au premier semestre 2014, contre 59,4% au premier semestre 2013). Les recettes de la fiction française diminuent de 20,0% à 7,03 M€. Elles génèrent 9,4% des recettes totales de la fiction, contre 10,1% sur janvier-juin 2013. Le chiffre d’affaires de la fiction américaine recule de 9,7% à 53,72 M€. « Au global, les recettes vidéo de fiction télévisuelle ont diminué de 13,5% au premier semestre 2014. »
Méthodologie : La consommation de vidéo physique est évaluée par l’institut GfK à partir des ventes réalisées dans les grandes surfaces alimentaires et les grandes surfaces spécialisées, de la vente par correspondance et des ventes sur internet et en librairies. Ces chiffres n’incluent pas les ventes en kiosques et dans les stations-services. Ils excluent également le marché de la location vidéo. Les nationalités retenues pour les œuvres cinématographiques sont celles enregistrées par le CNC.
Dominique André-Chaigneau, Franchise Loisirs ©