Noël approche à grands pas. Cela ne fait aucun doute : on trouvera sous les sapins des Français un nombre records de liseuses et de tablettes. Les franchisés du secteur des loisirs dont le coeur de métier tourne autour du livre sont inquiets. Faut-il changer de business model ou garder confiance en l'objet livre ?
La révolution du numérique est en marche
Entre 350.000 et 600.000 liseuses ont été vendues en France en 2013, selon les sources. Quant aux tablettes, il s'en serait écoulé 6,2 millions en 2013 d'après GfK, qui table sur 7,5 millions de ventes cette année. Nous consommons de plus en plus de contenu numérique, et une part croissante de cette consommation s'effectue via un terminal mobile. Jeux, séries, internet bien entendu, mais la lecture n'est pas en reste.
Alors le papier, encombrant et peu pratique, difficile à stocker, statique... peut-il encore concurrencer la liseuse, avec son nombre presque illimité de livres qu'on peut emporter partout ? Même les librairies se sont mises au numérique : la liseuse Kobo by FNAC est un best-seller, et on ne présente plus le Kindle d'Amazon.
L'objet livre n'est pas prêt de disparaître
Tous les détracteurs de l'ebook le disent : ouvrir un livre, faire craquer sa reliure, sentir l'odeur de l'encre neuve ou du vieux papier, ce sont là des plaisirs dont il est difficile de se passer. La meilleure liseuse du monde ne remplacera pas un "poche" jauni et corné par des générations de lecteurs, ou un beau livre qu'on laissera sur sa table basse. Quand tout le monde sera équipé d'une tablette, se contentera-t-on d'offrir des applis et des ebooks ?
Certainement pas. Les livres seront toujours des cadeaux parfaits pour toutes les occasions. Et rien ne dit que le papier ne profitera pas des avancées technologiques. Pour preuve : la tendance forte des livres personnalisés et albums photos reliés.
Les franchises ont une longueur d'avance
Dans une période aussi tumultueuse que celle que nous traversons, les marchés se créent et disparaissent à une vitesse jamais vue dans l'histoire de l'humanité. Au 21ème siècle, les métiers naissent, vivent et meurent en l'espace d'une ou deux générations. Qui peut dire de quoi l'avenir du livre sera fait ? Par conséquent, investir dans la prospective est une nécessité pour beaucoup d'entrepreneurs. Il est devenu vital d'anticiper les mutations du secteur, de prévoir ce que voudra le client avant qu'il ne le sache lui-même. C'est quelque chose qu'un entrepreneur indépendant aura du mal à faire parce qu'il manque de recul, mais aussi de temps, occupé qu'il est à faire tourner son affaire.
Les réseaux de franchises ont là un avantage certain. Pendant que les franchisés travaillent à développer leur clientèle, les têtes de réseaux se servent des retours en provenance du terrain pour créer une cartographie précise de la demande. Ainsi, ils peuvent mieux anticiper les revirements du marché et proposer des offres plus adaptées, plus rapidement que les commerçants indépendants.
La Rédaction, Franchise Loisirs ©